histoire de la vallée de Barcelonnette
Vallis montium ( vallée des monts ), du docteur Julien Coste, reste le grand classique de l'histoire de Barcelonnette

Approfondissant l'étude des émigrants bas-alpins à Puebla, l'historienne Leticia Gamboa Ojeda met en lumière un groupe au contraire très divers, dans lequel le commerçant devenu riche est certe une image bien réelle, mais peu fréquente. Les Barcelonnettes ne constituèrent pas une colonie uniforme et homogène, tous n'atteignirent pas les mêmes positions sociales ; et si tous au départ s'étaient fixé comme objectif de retourner chez eux en ayant fait fortune, bien peu y parvinrent.

Comment et pourquoi, au 20ème siècle, des habitants d'une vallée perdue des Alpes ont-ils débarqué sur le continent américain et bientôt au Mexique, y ont fait des affaires fructueuses, y ont attriré un grand nombre de leurs compatriotes, qui ont constitué une communauté prospère et puissante, un véritable empire économique associant industrie, grand commeerce et banque ?Qu'est-ce qui préparait ces Alpins à un tel voyage et à une telle efficacité ? Comment ont-ils été guidés jusqu'à ce lointain pays ?

Pour échapper à un avenir médiocre, le benjamin d'une famille de paysans Ubayens, dès le sortir de l'enfance, descend à Marseille en 1763, y fait tous les métiers, avant de trouver sa voie dans le colportage puis le commerce sédentaire des tissus. Le récit de sa vie qu'il écrit à 61 ans est à la fois un étonnant récit d'aventure, le plaidoyer d'un homme qui doute encore de son destin et un corps à corps avec l'écriture qui fascine les historiens.

LE PERE XAVIER DE FOURVIERE, religieux prémontré de l'abbaye Saint-Michel de Frigolet à Tarascon-sur-Rhône, est, au témoignage de Frédéric Mistral, l'un des plus grands prosateurs provençaux. Né à Robion, dans le Vaucluse, le 5 février 1853, voici 150 ans, il est rapidement conquis par l'un des chefs-d'œuvre de Mistral, Mireio. Ordonné prêtre peu de temps avant le célèbre Siège de Frigolet qui se conclut par la dispersion de la communauté, sa vie prend un tour inattendu : il devient prédicateur itinérant et parcourt ainsi la Provence. Sa conviction s'affirme rapidement : pour évangéliser le peuple, il faut lui parler la langue de la vie quotidienne. Le voilà donc prédicateur provençal. D'Avignon à Marseille, du Gard aux Basses-Alpes, il ne cesse, pendant plus de vingt ans, d'annoncer la Bonne Nouvelle dans un langage imagé et proche du petite peuple. Pendant dix ans, prédicateur attitré des Conférences de Carême à Saint-Laurent de Marseille, le quartier des pêcheurs, il attire les foules : c'est un homme de foi, un homme du terroir, un homme de culture, un homme de talent. En 1897, le Père Xavier de Fourvière part passer plusieurs semaines dans les Basses-Alpes et nous offre son En Mountagno, récit plein de fraîcheur, débordant de joie et de bonne humeur. Ce recueil nous permet aujourd'hui encore de découvrir la société rurale du XIXe siècle, avec ses traditions patriarcales, ses mœurs, ses pratiques religieuses, ses légendes et sa culture. En Mountagno que nous présentons ici d'après l'édition de 1899, avec une introduction, des notes, et une traduction française, est un hommage à celui dont la vie et l'œuvre ont été consacrées à la grandeur et à la gloire de la Provence et de sa langue.

de tous les français résidant au Mexique partis pour la France
Cette nouvelle édition, partiellement bilingue, est suivie d' un commentaire de l'historien Javier Perez-Siller, de l'université de Puebla, spécialiste des relations entre la France et le Mexique au 19ème et 20ème siècle, d'une note sur les deux monuments aux morts de Barcelonnette, et d'un index des personnes, des lieux et des entreprises cités dans l' Album.

Ces métiers d'autrefois qu' Albert Manuel raconte ici, il les a bien connus pendant son enfance et son adolescence dans sa famille paysanne aux Maisonnettes, au-dessus de Faucon de Barcelonnette, où les travaux agricoles marquaient le déroulement des saisons, où des artisans itinérants venaient proposer leurs services...

En ce mois de novembre 1216, une galée appareille en pleine nuit du port catalan de Salou vers les rives du comté de Provence. A son bord, un jeune adolescent, escorté par des chevaliers provençaux venus l'arracher à son exil aragonais. Ainsi commence l'histoire de Raymond Bérenger V, héritier d'une Provence déchirée par des rivalités entre factions nobles et les villes comme Marseille, Avignon, Arles, Tarascon, Nice ou Grasse. Beaucoup voient en ce jeune prince le seul dépositaire d'un pouvoir légitime. Sa mère et tutrice, la comtesse Gersende de Forcalquier, ne peut plus désormais espérer gouverner sans lui. Rien ne laisse alors présager que ce jeune homme sera l'artisan d'un rétablissement de l'Etat comtal. Pourtant, depuis sa capitale aixoise, il fait de sa principauté l'un des laboratoires de l'Etat moderne. Raymond Bérenger rompt avec le passé catalan de la Provence, mais aussi avec l'empire germanique de Frédéric II. Les temps lui sont favorables : de Nice à Marseille, le commerce des ports provençaux est prospère. Cette richesse bénéficie aux églises, châteaux et villes qui arborent de neuves parures. Le comte fonde Martigues et Barcelonnette. Pour la première fois de son histoire, la Provence paraît une principauté cohérente, gouvernée par un prince soucieux de ses prérogatives. La mort prématurée de Raymond Bérenger en 1245, sans héritier, laisse la Provence aux mains de son gendre, frère du roi de France. Une page achève de se tourner.

De village en village, les colporteurs proposent bulbes et racines de fleurs de montagne, baumes et remèdes, ou encore images pieuses, livres, journaux et almanachs. Au-delà de Bourg-d'Oisans, au pied du massif des Ecrins, à 1 000 m d'altitude, le village de Venosc est aujourd'hui moins connu que ses voisins des Deux-Alpes ou de l'Alpe-d'Huez. Autrefois, pourtant, alors que les habitants de ceux-ci végétaient sans pouvoir imaginer le futur développement des sports d'hiver, nombreux étaient ceux de Venosc qui se taillaient de belles fortunes. Car eux aussi prenaient régulièrement la route, s'en allant proposer et vendre, parfois au loin, des spécialités bien à eux: celles des fleuristes qui se sont illustrés dans le monde entier.

Contes et poèmes de la vallée de l' Ubaye
Raoul Abbès affirmait ne pas écrire ses contes, mais, au fond, les transcrire, tels qu' ils auraient pu être dits par quelque " barjacaire " de village, à l' occasion de quelque " velha ".

Récit de la transformation d' une vallée
Dans leur vallée aux hivers longs et rigoureux, aux sols peu fertiles, aux torrents dévastateurs, et restée logtemps à l' écart des routes carrossables, les Ubayens se sont organisés pour vivre, ont développé une économie et une culture, s' adaptant à une nature difficile en la façonnant.

Dans les hautes vallées de l' Ubaye
" Quel pays que l' Ubaye ! Quelles moeurs, quelles habitudes patriarcales ! Ai-je rêvé ou n'ai-je vu les choses que par le bon côté ? Depuis 27 ans que je cours les montagnes je devrais être blasé, et cependant les hautes vallées de Barcelonnette présentent un tel contraste avec ce que j' ai vu ailleurs, que je ne puis le taire. "

Joseph Ollivier et sa famille
C'est la grande aventure de Joseph Ollivier qui se forgera un destin exceptionnel dans un Mexique en pleine mutation sous la présidence du général Diaz. Il s'embarque à l'automne 1850 après avoir promis à son frère « la fortune ou la mort ». Il réussira et deviendra l'un des leaders de cette communauté d'entrepreneurs que l'on appelle les Barcelonnettes.

Les Barcelonnettes commerçants-planteurs de Louisiane
On a largement raconté l'émigration des Barcelonnettes au Mexique. Mais on avait oublié une autre histoire originale de ces Alpins du nouveau monde : celle d' une ciquantaine d' Ubayens qui ont émigré sur les rives du Mississippi, à 50 km de La Nouvelle-Orléans.

suivi de " Le chemin de fer de Barcelonnette "
Les transports dans la vallée de l' Ubaye ont toujours été au coeur des préoccupations de ces habitants. Ils en ont déterminé la vie quotidienne et continue de peser fortement sur son essor économique. Le présent ouvrage, sur la question de la route et du projet avorté de chemin de fer, souligne cette importance à travers plus d' un siècle d' histoire ignorée, et grâce aux nombreuses photos inédites qui brossent un portrait étonnant de la vallée.